Un million et demi de chefs d’entreprise, commerçants et artisans en France parmi lesquels 63 % travaillent avec leur conjoint ( ! ) d’après les chambres de commerce. En général la décision de créer ou reprendre une entreprise / franchise se fait en couple. Les rôles de chacun évoluent ensuite au fur et à mesure en fonction du développement de l’activité.
Partage des rôles
Néanmoins si les rôles s’équilibrent dans l’activité, les femmes resteraient encore trop souvent en retrait au regard des prises de décision. Certains pensent que l’équilibre du couple, nécessite que l’on soit deux à faire les choix. Mais d’autres pensent qu’il faut un seul patron, ou une seule patronne dans l’entreprise quitte à inverser les rôles à la maison. Lorsqu’une décision s’impose, c’est toujours l’entreprise qu’il faut privilégier et il est bon de séparer l’affectif de la gestion rationnelle.
Le nombre de concessions est multiplié par deux !
Pas question pour beaucoup de parler de l’activité autour de la table familiale, ni le soir sur l’oreiller. La distance est conseillée entre le domaine professionnel et la sphère privée. Comme dans toute famille il est important de se préserver du temps pour soi, pour les enfants et pour les amis. L’ouverture aux autres est peut être encore plus nécessaire quand on travaille plus de 40 h ensemble chaque semaine. Ainsi les responsabilités extérieures individuelles, si elle contribue à la notoriété de l’entreprise, peuvent aussi assurer des équilibres personnels indispensables.
Parlons aussi du statut, le conjoint peut-être salarié, associé ou collaborateur.
- Pour le salarié, l’indépendance financière est garantie, ce qui est un avantage car il bénéficie aussi d’une protection sociale qui lui permet par exemple de toucher les indemnités liées au chômage.
- L’associé a des droits sociaux qui normalisent la collaboration et lui donnent le pouvoir auquel il peut prétendre.
- Pour un conjoint collaborateur, aucune rémunération n’est prévue mais il peut bénéficier d’une allocation de repos maternel et d’une indemnité de remplacement en cas de maternité. Ce statut permet aussi l’acquisition de droits propres en matière de retraite. Il a surtout la possibilité d’agir au nom du chef d’entreprise pour tous les actes d’administration courante.