Chez AC Franchise, nous aimons bien lire de vieux articles et voir s’ils sont encore d’actualité, si le temps leur a donné raison…ou pas. En voici encore un qui a bien vieilli. Cet article de LSA de 2005 est toujours d’actualité.
Avant de se lancer, mieux vaut tester sa motivation, sa capacité à supporter le risque et ne pas oublier que l’on fait partie d’un réseau, avec ses atouts et ses contraintes.
Ils seraient plus de 6 millions à rêver de créer leur entreprise en France. Pourtant, peu osent franchir le pas. Souvent par peur du risque. Or, la franchise peut être un bon moyen de se rassurer. « J’avais envie de créer mon entreprise, mais sans le parcours du combattant inhérent à un lancement en solo. La franchise, c’était un peu comme si, en voyage, je partais avec un tour-opérateur au lieu de prendre un vol sec », témoigne René Habas, franchisé La Mie câline à Pau. Mais tout le monde est-il fait pour la franchise ? « C’est la première question à se poser, avant même celles sur le financement, le contrat, la validité du réseau. Et c’est loin d’être le cas », reconnaît George Yana, directeur général de Troc de l’Île.
Identifier les obstacles
Cadres las d’être les maillons de multinationales dont ils ne perçoivent ni le sens ni l’évolution, « quinquas » sur la touche, jeunes loups aventureux… « On est loin des années où, en caricaturant, le franchisé type était la femme de notable qui, une fois les enfants élevés, se voyait offrir une boutique comme alternative à l’amant ou à la dépression », plaisante un expert.
Les profils changent
Au-delà du cadre contractuel, la curiosité vis-à-vis du concept et la capacité à s’impliquer dans la vie du réseau et les instances de dialogue pour le faire évoluer est une condition sine qua non.
Les sacrifices des premières années, eux, sont systématiques, notamment la perte de statut social. « On sent d’emblée un changement dans le regard des autres lorsque l’on quitte l’habit du jeune cadre dynamique d’une grande société », constate Pierre L’Hotellier. Un choc plus brutal pour les cadres sup’ habitués à diriger des centaines de personnes et qui se retrouvent seuls au quotidien dans leur centre de profit, ou en charge de trois ou quatre personnes. Autre renoncement, le salaire souvent réduit au début et le temps pour la famille et les loisirs réduit à peau de chagrin en phase de lancement. (Note de AC Franchise : Il faut quand même préciser que la situation s’améliore avec le temps et que la plus value sur la vente du fonds de commerce est une source de rémunération importante mais différée.)
Vu dans LSA : Le 21 avril 2005