Le secteur immobilier ne va pas échapper aux bouleversements suite à l’irruption du numérique. La désintermédiation n’est pas encore de mise mais, de l’avis des experts de Xerfi-Precepta, les acteurs de la distribution immobilière doivent rester sur le qui-vive, sous peine de se retrouver talonnés par les nouveaux entrants 100% en ligne ou par les modèles disruptifs qui émergent à l’étranger.
Les nouveautés numériques dans le secteur immobilier
Beaucoup de nouvelles enseignes du secteur se sont créées ces dernières années mais seuls les réseaux mandataires se sont imposés comme une menace sérieuse. Ils ont su utiliser « l’uberisation » du secteur en leur faveur en s’appuyant seulement sur des agences virtuelles tout en comptant sur un appui marketing et commercial, des outils de gestion et de la formation fournis par le franchiseur.
Mais attention aux modèles immobiliers étrangers qui cassent les codes. Le rapport cite l’enseigne anglaise Easyproperty qui se positionne sur le créneau low-cost en proposant à ses clients des offres forfaitaires. La moins chère fournit des outils d’aide à la vente (support de communication, publication d’annonces…), tandis que le client s’occupe des visites ou encore de la finalisation de la transaction. Aux USA, l’enseigne Opendoor s’appuie sur le Big Data pour racheter des maisons cash.
Cap sur le numérique pour ne pas être distancé !
L’ensemble des acteurs du secteur immobilier : agences, promoteurs et sites d’annonces doivent s’adapter au numérique pour rester concurrentiels. Bouygues Immobilier a, lui, misé d’emblée sur l’acquisition de start-up innovantes avec son fonds BIRD. Les sites comme Seloger, Era France ou encore Orpi proposent désormais dans leurs sites une fonction de géolocalisation. D’autres opérateurs dédient des espaces aux avis clients, en suivant l’exemple du précurseur Meilleursagents.
L’enseigne Orpi est de loin celle qui marque fortement son passage dans le numérique. Sa présence en ligne s’ouvre aux annonces des particuliers pour réunir une offre plus large et capter en amont des projets n’ayant pas abouti sans intermédiation. D’autre part, le réseau va proposer des « packs » (home staging, estimation, gestion des visites, etc.), avec la possibilité de choisir parmi un ensemble de prestations sans s’engager dans un mandat.
La transition numérique est donc nécessaire surtout avec la montée de l’utilisation d’objets connectés comme les tablettes ou les Smartphones. Les acteurs traditionnels doivent être à la hauteur et intégrer le mobile au cœur de leur stratégie digitale pour que l’expérience utilisateur soit optimale. Ils doivent proposer entre autres, une navigation adaptée, un site responsive design, des services liés à la mobilité (recherche géolocalisée, informations locales…).
Dossier spécial vacances – juillet 2016 Xerfi