Parallèlement au changement progressif du contexte culturel et économique que vit le Maroc, on assiste à une transition des activités commerciales depuis les petits commerces et le secteur informel vers les grandes surfaces où se développent les grandes enseignes internationales.
La franchise a conquis le Maroc
Abritant 300 magasins sur 250 000m² de surface, le Marocco Mall de Casablanca a accueilli 17 millions clients l’an dernier. De même, Almazar et Carré Eden, deux autres grands centres commerciaux, ont reçu l’an dernier, respectivement 5 et 3 millions de visiteurs. L’ensemble des locaux commerciaux de ces trois centres sont presque totalement occupés par des franchises.
Carrefour, par exemple, compte encore investir 68.8 millions d’euros afin d’élargir son réseau sur une nouvelle surface de 8500m². 15 nouveaux supermarchés Monoprix dont le master franchisé n’est autre que la SNMTV, société tunisienne, vont être implantés dans le Royaume. La chaîne de supermarchés Lulu, dont le siège est à Abu Dhabi et qui possède des magasins en Égypte, dans plusieurs États du Golfe et en Inde, cherche également à s’implanter au Maroc dans le cadre d’un projet d’expansion de 200 millions de dollars dans le pays.
Un coup de pouce de l’état au secteur
Parmi les objectifs de Rawaj 2020 on cite : la création de 450.000 nouveaux emplois et le passage du pourcentage de la contribution de ce secteur au PIB à 15%. Vu le développement du commerce de détail depuis l’inauguration de Rawaj en 2007, marqué entre autre par le développement de la marque marocaine Marjane dans l’Afrique subsaharienne, le Maroc reste optimiste quant à l’avenir de ce secteur sur son territoire.
Étant donné l’augmentation du pouvoir d’achat, la croissance et l’urbanisation de la classe moyenne, le pays assiste à un changement du comportement du citoyen marocain. Celui-ci tourne son attention sur la qualité des produits et sur le prix. Le projet Rawaj vision 2020 devra pourtant surmonter d’autres défis pour atteindre ses objectifs : une infrastructure défaillante et un faible niveau de vie des habitants des zones rurales.