Le cabinet d’expert-comptable Ernst & Young a recueilli les impressions des dirigeants d’entreprises, sur les actuelles aides publiques au développement octroyées aux entreprises.
Malgré la reconnaissance de l’utilité de ces aides étatiques, 70 % des entrepreneurs dirigeants des PME ou des ETI, pensent qu’elles sont peu et même pas efficaces. En cette période de difficultés économiques, ces aides publiques ont pourtant engendrées une dépendance des entreprises à leur égard et elles sont devenues déterminantes dans les décisions d’investissement.
Complexité et multiplicité des aides
Ce n’est pas moins de 6 000 milles dispositifs différents qui ont été mis en place autour de ces aides et qui nuisent profondément à leur cohérence et à leur lisibilité. Le nombre d’aides publiques et beaucoup trop importants, les dispositifs d’acquisition sont complexes, il n’y a pas vraiment de listes exhaustives, tout cela freine, voire empêche, l’identification et l’accès à ces aides.
Seules aides facilement adoptées par les entrepreneurs : les aides à l’innovation. C’est surtout le crédit d’impôt qui est plébiscité parce qu’il est porté par un seul interlocuteur et il est facilement lisible donc simple d’accès. Par contre les aides à l’export ne sont pas appréciées car mal identifiées et parfois même concurrentes.
Propositions à présenter au gouvernement
Le cabinet Ernst & Young, après avoir longuement écouté les entrepreneurs lors de cette étude a formulé un ‘ensemble de pistes de réflexion’ qui seront présentées au Gouvernement. Entre autres, les principaux points traités seront la création d’un passeport d’entreprise pour simplifier les procédures, la régionalisation, mais aussi un renforcement de l’efficacité de l’aide à l’export.
D’après un article paru dans ‘Les Echos du Business’, du 7 mars 2013