Le poids de la tradition
La grande distribution n’a pas encore trouvé sa place dans le paysage. Le géant Reliance Industrie qui voulait développer une chaine de magasins (supérette, supermarché, hypermarché, et magasins spécialisés) a du y renoncer face à l’opposition des petits commerçants. Il s’est attaché pour le moment à consolider son parc de points de vente.
Autre obstacle dans ce grand pays pour les distributeurs : la supply chain. Mauvaises conditions de transport et de stockage, respect de la chaine du froid difficile à appliquer, ce qui entraine des pertes importantes et réduit inévitablement la marge bénéficiaire.
De plus, la règlementation indienne protège le commerce local et réduit les possibilités d’ installation de chaines de magasins en libre service qu’il soit indien ou étranger. L’investissement étranger est limité à 51% pour les enseignes mono produit. Quant aux réseaux multimarques, seule la franchise a droit de cité.
Les marchés d’avenir
A côté de cette activité qui occupe près de 1,3 millions de personnes, le secteur de l’accessoire de mode a fait un bond depuis ces dernières années. Il représente avec l’habillement près de 10% du marché de détail derrière la nourriture 60%. Pourquoi cet engouement pour ces produits ? Une classe moyenne (homme et femme) avec un pouvoir d’achat en hausse qui veut afficher son statut social. Sacs, ceintures, bijoux, montre, lunettes, si possible griffés tout est bon pour ses nouvelles « fashion victims ». ce qui met l’Inde en 5ème place dans le monde sur ce créneau.
Dans ce contexte très spécifique culturellement, il est difficile pour un investisseur étranger de trouver sa place sauf peut-être sur des marchés de niches.