Un concept qui plaît
Jean Samper, directeur d’AC-franchise.com
Pour Jean Samper, directeur d’ac-franchise.be, cabinet de conseil spécialisé dans la franchise, le succès de ce type d’entrepreunariat et de partenariat tient à sa dimension gagnant-gagnant. « Elle permet à l’entreprise d’accélérer un développement en offrant une alternative financière aux seuls fonds propres et aux prêts bancaires. Côté franchisé, elle permet de faire bénéficier à des entrepreneurs d’un business model éprouvé et formalisé… Bref de copier un succès en limitant au maximum les risques. »
Dans le contexte actuel, la franchise tend à devenir une norme : « Il y a dix ans, le franchiseur apparaissait comme un homme providentiel, qui apportait une idée ou un concept nouveau sur des marchés généralement dominés par des commerçants sans enseigne. Aujourd’hui, qu’elles soient succursales ou franchises, les enseignes-marques dominent dans tous les secteurs du commerce et sont devenues des repères fondamentaux pour les consommateurs. « Boulangeries ou superettes, salons de beauté ou réparateurs automobile, restaurants ou agences immobilières, les marques envahissent nos rues et, pour les grands groupes, la course à l’enseigne est obligatoire », explique l’expert.
Franchisé : une vraie démarche d’entrepreneur
« Ce sont les qualités d’entrepreneur, de manager et de commerçant qui sont recherchées »
Les franchiseurs profitent aussi de la motivation des franchisés qui partent à l’aventure dans un véritable esprit entrepreneurial. Après la capacité d’accélération de développement, c’est la deuxième motivation la plus souvent citée par les franchiseurs (62 %) pour justifier le choix de la franchise, selon une enquête réalisée par la BNP-Paribas, la FFF et le CSA. La démarche des franchisés se rapproche d’ailleurs de celle d’un entrepreneur classique. Selon cette même étude, 92 % des futurs franchisés ont fait au moins une enquête préalable et 77 % ont consulté au moins un expert avant de se lancer. Cette phase d’enquête fait partie d’un parcours de recrutement dont la durée moyenne est de presque six mois.
Des profils de franchisés qui se diversifient de plus en plus
Enfin, le profil des franchisés, dont l’âge moyen tourne autour de 42 ans, tend à évoluer. La part des femmes a fortement augmenté, passant de 33 % en 2004 à 43 % en 2006. Les anciens salariés en reconversion sont également en nombre croissant parmi les nouveaux franchisés : ils étaient 77 % à venir du salariat en 2006, contre seulement 69 % en 2005.
Mais quels que soient leur profil et les secteurs dans lesquels ils se lancent, « les franchisés sont très souvent des nouveaux venus », note Jean Samper. « En coiffure, en réparation auto ou en restauration, ce sont leurs qualités d’entrepreneur, de manager et de commerçant qui sont recherchées, beaucoup plus qu’une éventuelle expérience ou expertise dans le secteur en question. »
Vu dans JDN Management 03/07/2007