Des variations climatiques importantes génèrent des situations particulières, ainsi elles entraînent une augmentation de production en urgence qui nécessite de faire appel à du personnel supplémentaire à qui il faut assurer des conditions de travail supportables par grandes chaleurs. Alors que chaque jour nous confirme le drame vécu par les milieux sanitaires et que nos politiques s’interrogent ou s’interpellent, on peut commencer à tirer les enseignements de cette période estivale exceptionnelle.
Les professionnels peuvent se satisfaire de leur réactivité. Il faudra néanmoins revoir le calendrier des périodes promotionnelles qui doit lui aussi s’adapter à des changements climatiques. Par exemple, le Textile avait déjà épuisé ses stocks au moment des soldes et le mois d’août a été morose car les achats d’hiver n’ont pas été anticipés comme cela avait été le cas les années précédentes. Le secteur non-alimentaire a connu des effets variables de la canicule. Evidemment les ventes ont connu un fort succès dans le domaine des produits de protection solaire, même si l’auto-brozant est davantage resté dans les rayons… Tout comme dans le domaine des sports : maillots de bain en hausse et survêtements en baisse… Deux secteurs ont souffert : le bricolage et le jardinage, la plupart des consommateurs ayant moins d’énergie et de possibilités d’entreprendre des travaux importants.
Pour l’alimentaire aussi les contrastes sont forts mais globalement la saison est plutôt bonne et le secteur a bien répondu à l’augmentation importante de la demande. Les produits qui se sont le mieux vendus sont, sans surprise, les boissons, les insecticides, les salades et les glaces. Ce sont les eaux aromatisées qui ont le plus bénéficié de la situation, avec une hausse proche de 50 %, suivies de près par les eaux nature, puis les sodas. Des ruptures de stocks sont pourtant apparues après le 10 août en raison de la durée de la canicule. Les glaces ont vu une augmentation de 30 %. Et on parlera encore quelques années de l’épuisement des stocks de ventilateurs et climatiseurs parfois intervenu dès juin. Restera à climatiser les points de vente qui ne le sont pas encore… Avec modération, pour le respect de l’environnement… Quant à la chaîne du froid, si elle a pu être assez bien respectée on le doit aux fournisseurs de frigos, très satisfaits de la saison.
Maintenant restent les produits dont on craint la pénurie : ainsi les salades ont connu des pertes et on a vu les prix considérablement augmenter, les inquiétudes concernent en particulier les salades en sachets, les producteurs laitiers prévoient de leur côté une baisse des quantités, de même pour certaines filières comme la volaille ou le buf, pour le vin le doute subsiste encore sur la qualité et la quantité du millésime.