Ce qui suit ne s’applique pas aux franchises qui vous demandent ou vous permettent de travailler plusieurs semaines ou plusieurs mois dans une affaire existante pour prendre une décision ou pour vous former avant de créer la votre ce qui évidemment positif.
Le cas des franchises avec investissement magasin ou matériel
Imaginez que vous investissiez dans un pas de porte, dans des travaux, du mobilier d’agencement et du matériel…sans même parler du stock… et que l’on vienne vous dire ensuite que le contrat ne sera pas signé avec vous. Comment rentabiliser ces investissements ? Il vaut mieux faire un stage long dans une franchise ou succursale existante, ce qu’on appelle un stage découverte et qui se pratique dans de nombreuses bonnes franchises soucieuses de vous montrer tout ce qui est nécessaire à votre prise de décision tout en évaluant « sur le tas » vos aptitudes et vos chances de succès.
Le cas des franchises de service sans local, ni matériel, ni stock
Ces franchises recherchent généralement des profils commerciaux. Il est donc intéressant de tester vos capacités commerciales si vous ne les connaissez pas. Cela permet aussi de tester le support marketing, publicitaire et commercial offert par le franchiseur et qui est souvent inférieur à ce qui serait idéalement souhaitable. Un test est donc utile mais là encore, il vaut mieux aller faire un stage découverte dans une unité existante pour se former sur le terrain que de le faire en créant sa propre unité franchisée et de courir le risque d’être déçu ou viré.
Préférer le stage à la période d’essai
Les franchises ou autres formes de réseaux qui vous prennent à l’essai sont rares car généralement, le test se fait AVANT de signer un contrat par un stage dans une unité existante, ce qu’on appelle un stage découverte. Le stage découverte est une pratique extrêmement saine alors que la franchise à l’essai laisse un goût d’inquiétude et de suspicion.
Dans certains réseaux il est possible de travailler comme salarié pendant plusieurs mois avant de prendre une décision. Cette possibilité est rarement publiée. Le plus souvent, c’est le candidat franchisé qui s’arrange avec un franchisé existant ou avec les succursales du franchiseur pendant le processus de recrutement. C’est rarement une méthode ouverte à tous et plus souvent du cas par cas.
Et éviter de devenir un franchisé à l’essai
Pourquoi parler des franchises qui vous prennent comme franchisé à l’essai ? Parce que nous avons entendu parlé de quelques franchises qui ont des franchisés ou des licenciés à l’essai, parfois plusieurs dizaines, et qui n’ont pratiquement QUE des franchises ou licenciés à l’essai.
Faites très attention! Etre un franchisé à l’essai veut dire que vous investissez sans ceinture de sécurité. La franchise consiste à reproduire un succès en limitant le risque. Dans les deux cas qui nous ont été présentés, nous avons douté que le risque soit réduit du côté du franchisé et avons craint que seul le franchiseur ne soit gagnant.
L’un de ces réseaux qui ne sont d’ailleurs pas de vraies franchises, ne semble pas respecter totalement la loi Doubin sous prétexte que c’est un essai avant signature du contrat de franchise et l’autre ne rembourse pas la totalité des droits d’entrée et coûts de formation et d’assistance au lancement qu’elle facture….mais elle garde la clientèle acquise par le franchisé. Au moins l’une de ces deux nouvelles franchises annonce qu’elle a plusieurs dizaines de franchisés alors qu’ils ne sont qu’à l’essai.
Sauf si…..
Comme toujours, il y a des exceptions. Par exemple :
- Vous avez décidé de créer votre boîte dans un métier précis. Vous hésitez entre le faire en solo ou en franchise et un franchiseur vous propose sa franchise à l’essai. C’est envisageable si aucune clause de non concurrence ne figure au contrat, si vous pouvez sortir quand vous voulez du contrat …ou à une date très proche….et si le fait de renoncer à la franchise n’entraîne pas de travaux importants, d’obsolescence du stock, de rupture de la relation client, etc….
- Vous créez votre affaire avec une franchise très jeune qui vous laisse libre de renoncer à la franchise si le fonctionnement de la franchise ne marche pas…..mais sans clause de non concurrence ni surcoût à la sortie comme ci-dessus.
Évitez aussi les contrats trop courts, un an par exemple
Nous venons de donner une journée de formation gratuite futur franchisés le 11 février à Paris et avons déconseillé à un des candidats présents de signer un contrat de franchise d’une seule année sachant qu’il avait un investissement à faire pour racheter un des neuf points de vente que le franchiseur met en vente et que ces points de vente à céder ont tous des baux précaires. Bref un siège doublement éjectable.
Dans le cas d’un contrat d’un an, on ne peut accepter que si la fin de contrat ne comporte aucune clause de non concurrence et n’oblige pas à remplacer tout le matériel ou à perdre tout le stock.