Ce séminaire sur la franchise en Algérie était organisé par la Chambre algérienne de Commerce et d’Industrie (CACI) en collaboration avec le CLDP (Programme du développement du droit commercial du ministère du commerce américain) et l’ambassade des États-Unis. Les organisateurs avaient invité des experts américains français et algériens.
Nous avons choisi d’en faire le compte-rendu en sélectionnant les citations les plus significatives de chaque intervenant. Nous vous invitons aussi à lire cette synthèse de ce que la conférence sur la franchise en Algérie selon la presse algérienne.
Marianne Guerin-McManus, représentant le Ministère américain du Commerce : Il faut « favoriser les investissements au niveau local, libéraliser la franchise et faciliter le développement des franchisés et franchiseurs algériens »……. »
Mme Joan Polaschik, ambassadeur des Etats-Unis en Algérie : »Nous apporterons une aide technique au développement de la franchise en Algérie ».
Les premières enseignes étrangères en Algérie connaissent pour la plupart un fort engouement du consommateur, et certaines ont déjà plusieurs points de vente opérationnels. Toutefois, les obstacles notamment d’ordre réglementaire, sont nombreux pour les franchiseurs et les franchisés.
Abdelaziz Ait Abderahmane, directeur général de la régulation au Ministère du Commerce : « Ces contrats entre deux partenaires : le franchiseur et le franchisé favorisent la lutte contre l’informel et la contrefaçon » …et « …. »permettent le transfert d’un savoir-faire utile aux entrepreneurs algériens »……ainsi » qu’une meilleure sécurité et satisfaction du consommateur »…….. »Nous allons travailler à l’élaboration d’un texte de loi ». (Note d’AC Franchise : Le ministère a commencé ses concertations)
Bachir Mihoubi, expert américain de la franchise : » Le franchiseur est un entrepreneur qui a fait beaucoup d’erreurs et qui a appris comment les éviter. Il faut bien appliquer ses recommandations et maîtriser totalement le métier avant de commencer à vouloir changer les choses et inventer de nouvelles erreurs ».
Rose-Marie Moins de la fédération française de la franchise : » Il faut une association de la franchise efficace dirigée par des opérationnels de la franchise pour développer la franchise dans le pays et un code de déontologie pour que l’auto-discipline des professionnels évite d’avoir recours à des lois trop limitatives et inadaptées ».
Thierry Rousset, directeur général de Quick : » Le potentiel de la franchise en Algérie est considérable. Il faut respecter les fondamentaux de la franchise et pour les respecter il faut tout d’abord adhérer à tous ses principes et préserver totalement l’intégrité de la marque dans laquelle vous avez décidé d’investir avec un souci constant d’homogénéité. Enfin, il faut parfaitement connaitre et appliquer les modes de fonctionnement qui ont fait son succès et qui se trouvent condensés dans ses différents manuels. « .
Jean Samper expert en franchise, AC-Franchise.com : » La future loi sur la franchise si elle voit le jour ne devrait pas freiner les franchiseurs étrangers qui vont contribuer à la modernisation du commerce, apporter leur savoir-faire aux entrepreneurs algériens et satisfaire les clients. Cette loi devrait, à mon sens, introduire une obligation d’information pré-contractuelle du type Loi Doubin dont on sait aujourd’hui qu’elle a été très bénéfique aux franchisés et aux franchiseurs en France car elle introduit une obligation de sincérité dans les promesses pré-contractuelles et plus de réflexion côté franchisés……….Il faut aussi penser à un plan d’accompagnement de nouveaux franchiseurs algéro-algériens pour que le pays profite rapidement des impulsions dynamiques des franchiseurs expérimentés »…….
Enfin, chacun à leur manière, Me Hind Ben Miloud et Jean Samper ont rappelé que d’autres freins affectent la franchise tout comme le reste du commerce et notamment :
– l’absence d’urbanisme commercial et de locaux commerciaux bien placés et de qualité
– la faible protection du locataire de locaux commerciaux face à un propriétaire qui peut expulser, augmenter les loyers, confisquer les travaux du locataire
– la difficulté du financement, les banques étant encore peu informées des avantages de la franchise et de son fonctionnement
A quelle évolution faut-il réellement s’attendre ?
Il semble que cette nouvelle loi sera plus favorable aux franchises locales et aux étrangères utilisant la production locale ou ne nécessitant pas d’importations massives.
A propos d’AC Franchise en Algérie
En Algérie comme dans les autres pays francophones, AC Franchise constitue ses réseaux en privilégiant la collaboration avec les experts nationaux et internationaux.