Quels sont les avantages de la Franchise ?
Rappelons tout d’abord les 3 points clés qui permettent de définir ce qu’est la franchise : une enseigne, un savoir-faire et une assistance. En effet au delà de la notoriété d’une enseigne, le futur franchisé bénéficie aussi du savoir-faire du franchiseur et d’une assistance qui lui permettront ainsi de mener à bien son activité.
Définissons cette notion d’assistance : l’assistance dont dispose le nouveau franchisé est variée et peut concerner par exemple :
– une aide au démarrage de l’activité par une personne du réseau qui vient sur le terrain
– la définition des mesures à mener pour la communication concernant le nouveau point de vente
– le bénéfice des accords de tarifs convenus avec les fournisseurs déjà en relation avec le réseau
– des réunions d’encadrement
Mais en plus de cette assistance, le franchisé bénéficie du savoir-faire du franchiseur : le franchiseur se doit de transmettre le « mode d’emploi » et donc les process qui permettent la rentabilité de l’enseigne. Ce savoir-faire, le franchiseur l’a acquis lors de l’expérimentation de son concept avant de se lancer en franchise.
Jean-Pierre Gouzy, expert comptable Fiducial, distingue 3 types de savoir-faire :
1. Le savoir faire visible pour le consommateur final (ex : l’agencement d’un point de vente)
2. Le savoir-faire spécifique à l’enseigne que le franchiseur transmet à son franchisé au travers de formation
3. Le « savoir franchisé » du franchiseur qui consiste à savoir manager afin de développer son réseau.
Pour un créateur d’entreprise, quels sont les avantages de la Franchise par rapport à la création « en solo » ?
Philippe Dassié, consultant AC Franchise , souligne 3 avantages :
1. La création d’entreprise en solo sous-entend que le créateur doit être en compétent dans plusieurs domaines : le marketing, la gestion, la communicationalors qu’en franchise, le franchisé n’est pas seul et bénéficie d’une assistance complète et peut ainsi se concentrer sur son action commerciale.
2. La franchise permet à la fois d’être autonome et d’être sur le terrain pour participer à l’activité
3. C’est une opportunité de se rapprocher du créateur du concept, qui va transmettre son savoir-faire.
Au niveau des banques, le choix en faveur de la franchise a ses avantages : Catherine Savolle, du pôle Franchise de BNP Paribas, souligne que la création en Franchise est moins risquée pour un banquier et surtout s’il s’agit d’une enseigne qui a fait ses preuves. Le taux de défaillance à 5 ans des créations d’entreprise en solo est de 50%, alors qu’en franchise ce taux est 3 fois inférieur. Cependant l’implication du futur franchisé est indispensable et nécessaire même s’il s’agit d’une enseigne à notoriété forte et les banques sont très sensibles à cette implication lors de l’étude des dossiers.
Les avantages de la franchise sont-ils les mêmes que ceux de la licence de marque, des coopératives ?
La franchise est définie comme étant « la formule la plus aboutie et la plus englobante ».
Rappelons les différentes formes de commerce associé :
– La licence de marque : un seul élément = l’autorisation d’exploitation d’une marque
– La concession : deux éléments = la marque et la vente d’une collection de produits et/ou services
– La franchise : quatre éléments = la marque, la vente d’une collection de produits et/ou services , un savoir-faire transmis et une assistance. La structure du réseau est verticale avec une tête de réseau et des exploitants
– Les coopératives, quant à elles, sont une forme de réseau à structure « horizontale ».
La licence de marque est donc la forme la plus « légère » alors que la franchise est le forme la plus « aboutie ». Cependant, Philippe Dassié d’AC Franchise, attire notre attention sur le fait que, sur le terrain, la frontière est parfois un peu floue entre franchise et concession et qu’il faut donc que le futur franchisé vérifie les services concrètement rendus.
Est ce que le coût de la franchise doit être considéré comme une contrainte ?
« La franchise coûte chère, mais elle peut rapporter gros et pas seulement pour le franchiseur » souligne Jean- Pierre Gouzy. En effet, entre les loyers qui sont de plus en plus chers, les droits d’entrée élevés et tous les autres coûts, un futur franchisé a de quoi se poser des questions.
Cependant, au delà du coût, il faut que le futur franchisé étudie le service rendu en contrepartie et les investissements faits en amont par le franchiseur. Par ailleurs, il faut savoir que, pour certains postes de dépenses, cela coûte moins cher de passer par un réseau que d’être en solo (ex : tarifs préférentiels avec les fournisseurs)
En Franchise, je ne suis pas seul, c’est un avantage, mais est-ce aussi une contrainte ?
Philippe Dassié d’AC Franchise insiste sur le fait qu’il faut absolument distinguer autonomie et indépendance. Un franchisé est autonome, mais pas indépendant sur le plan marketing et de la communication par exemple.
Avant de prendre sa décision de devenir franchisé, il faut donc absolument voir dans quel état d’esprit on se trouve par rapport à cette envie d’indépendance : en franchise il y a une obligation réciproque entre franchiseur et franchisé. Si le franchiseur doit transmettre son savoir-faire et assurer une assistance, le franchisé quant à lui à des devoirs tels que la participation au réseau et l’apport de son expérience afin d’augmenter la richesse du réseau. Il s’agit bien d’une relation gagnant-gagnant.
Choisir de devenir franchisé : comment faire pour ne pas se tromper ?
« Ne pas faire l’économie des conseils » est justement le conseil de Maître Valérie Meyer.
Les conseils de tiers permettent notamment :
– de s’interroger sur son projet professionnel et de déceler l’adéquation entre ce projet et l’offre du franchiseur
– de lire et comprendre les clauses du contrat de franchise : il faut que le franchisé sache à quoi il s’engage et notamment au niveau des clauses de durée et de sortie.
Animateur de la conférence : Jean-Pierre Pamier de Franchise Magazine