La franchise est une méthode qui permet au créateur de rejoindre un réseau qui débute ou qui a fait ses preuves. Le secteur importe moins que l’activité elle-même qui doit plaire à celui qui décide de s’installer. La notion de choix personnel domine l’expérience. En général les réseaux recrutent volontiers d’anciens cadres ou responsables d’entreprises ou commerçants, artisans, entrepreneurs venant d’un autre univers. Il peut même s’agir d’investisseurs qui recruteront les commerciaux ou les techniciens davantage réceptifs à la formation dispensée par l’enseigne. Attention néanmoins de vérifier que le secteur n’est pas » sinistré « … ou que l’évolution de la technologie, de la mondialisation ou des lois ne la condamne pas.
Un autre critère est le concept, la manière dont le produit est mis en scène. Il est bon de vérifier que le décor correspond en fonction de valeurs esthétiques mais aussi que la manière de vendre est en harmonie avec les compétences ou les envies du gestionnaire : désire-t-on travailler seul ou en couple ? Est-on prêt à manager une équipe ? Le conseil a-t-il toute sa place ? Chaque réseau véhicule des méthodes, des organisations dont il faut tenir compte.
Le contrat est un des éléments forts à vérifier au moment de la création. Il est souvent signé pour cinq ou sept ans. Les informations du DIP (document d’informations préalables) désormais obligatoire pour la franchise comme pour les autres formes de commerce sous enseigne procure des éléments d’appréciation importants. On y trouve des informations concernant la satisfaction des franchisés, les résultats financiers des dernières années, les droits d’entrée et redevances, mais aussi la nature de l’accompagnement du franchiseur ou les actions de communication prévues. Le franchisé profite du savoir faire du réseau et met en application ses méthodes et son concept. Il est important que l’ensemble soit harmonieux et que l’on puisse se trouver dans un système gagnant-gagnant.
Si l’on compare aux organisations des commerçants indépendants associés en coopérative, le statut est différent. En effet ici pas de relation verticale mais plutôt horizontale. Les services apportés par la coopérative à ses membres concernent les achats groupés via une centrale, mais aussi la mise à disposition d’une enseigne ou de marques et de moyens publicitaires. La coopérative offre parfois davantage d’autonomie que la franchise mais ce n’est souvent qu’une apparence.
En revanche pour l’organisation en commission-affiliation c’est l’inverse. La tête de réseau garde la main sur le stock. Le commerçant est juridiquement indépendant mais non propriétaire de son stock. La formule convient à ceux qui souhaitent éviter les écueils d’une mauvaise gestion. Elle peut déplaire à la personne qui souhaite faire ses choix de produits. Du point de vue financier on remarque que dans ce système, le commerçant est rémunéré sur la base d’une commission établie en fonction du chiffre d’affaires réalisé, de l’ordre de 30 %. Le bénéfice est réduit en même temps que le risque pris.
Il reste d’autres associations comme la concession qui accorde une exclusivité territoriale. En fait les systèmes sont très nombreux et il faut être vigilant. D’ailleurs parfois la différence se fera sur le droit d’entrée, en général les franchiseurs demandent beaucoup mais fournissent un outil de travail bien rôdé et performant.