Se lancer dans l’aventure de entrepreneuriat n’est pas chose facile si l’on démarre avec un petit capital. Imaginons qu’un candidat à la franchise choisisse une enseigne déjà connue et souhaite en ouvrir un point de vente. Bien qu’il ait dynamisme et créativité, il peut éventuellement ne pas avoir assez de fonds pour démarrer ou supporter une telle activité.
C’est alors que pour financer, intervient parfois, rarement même, le franchiseur. D’ordinaire propriétaire de l’enseigne, il peut aussi devenir un véritable associé et financier. Son intérêt est d’augmenter le nombre de ses points de vente. Il préfèrera parfois aider le franchisé plutôt que de lui fermer la porte, s’agissant pour lui d’une réelle opportunité pour développer sa marque et l’étendre sur le territoire. Ainsi, franchiseur et franchisé deviennent liés par des termes de contrat et de partage des parts sociales.
La franchise associative : une opportunité mais à double tranchant !
Comment sont partagées ces parts du capital ? Le plus souvent entre 0 et 35% pour la participation du franchiseur. Il peut arriver que les parts soient plus importantes, mais elles n’excèdent pas normalement les 50% afin de préserver un minimum d’autonomie du franchisé. En effet, dans ce cas de figure, difficile de délimiter les rôles de chacun. C’est pourquoi la transparence et la rigueur dans des négociations de cet ordre sont très importantes. Avec ce système, et suivant le nombre de parts achetées par le franchiseur, ce dernier bénéficiera d’un droit de contrôle et d’un pouvoir décisionnel.
Et c’est justement là que les problèmes peuvent survenir. En effet, chaque partie peut, pour une raison ou pour une autre, vouloir, avec le temps, tirer la couverture à lui. On parle de conflits d’intérêts et de gestion de fait, car le franchiseur sera à la fois directeur de l’enseigne, administrateur mais aussi actionnaire. De plus, un franchiseur doit, en sa qualité propre, encadrer son franchisé en cas de problèmes financiers.
Mais pourra t-il encore prétendre être surpris de la mauvaise gestion de son « poulain » alors qu’il en est l’associé ? D’un autre côté, le franchisé sera t-il toujours à l’aise dans sa propre boutique, et se sentira t-il toujours aussi libre et autonome si le franchiseur à ses côtés devient aussi son actionnaire ?
Que se passe t-il si le franchisé veut arrêter ses activités ?
Dans le cas de cette franchise associative, si le franchisé veut arrêter ses activités, il pourra revendre ses parts à son actionnaire, le franchiseur. Cette solution constitue un moyen de préservation des deux parties mis en place pour l’intérêt des deux parties. Il s’agit du droit de préemption. Ici, le franchiseur a le droit de racheter les parts du franchisé avant tout le monde, un privilège dû à sa position d’actionnaire. Ainsi, l’enseigne garde son point de vente, ce qui est un avantage considérable pour l’entreprise. En effet, cette solution permet de maintenir sa présence au sein d’une ville.
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