En France, le phénomène s’accélère mais le marché va se stabiliser rapidement autour de quelques noms. Dans un article paru dans la Tribune, Thomas de Bourayne, directeur général de Credit.fr. prévoit que sur les 45 plateformes de prêts aux entreprises en France, seules 4 ou 5 auront vraiment émergé dans cinq ans.
Un phénomène récent et des règles qui s’installent
Selon l’article paru dans la Tribune les plateformes (Lendix, Credit.fr, Bolden, Finsquare ou encore Prêtgo) surfent sur la conjonction de deux phénomènes : un durcissement des conditions d’accès au crédit bancaire, et côté investisseurs – particuliers et institutionnels – une recherche de rendement, dans un environnement où les taux sont au plus bas. C’est dans ce contexte que des épargnants vont à la rencontre des entreprises en y investissant leurs économies.
Une sélection rigoureuse pour un risque mesuré
Par exemple, Credit.fr passe les entreprises au tamis de 160 à 400 paramètres, tels que leur niveau d’endettement et la régularité avec laquelle elles règlent leurs fournisseurs.. « Depuis le lancement de notre plateforme, (…), nous avons reçu plus de 3.000 demandes de crédit. Nous en avons accepté une vingtaine. A terme, notre taux d’acceptation sera compris entre 1% et 2% », indique Thomas de Bourayne.
Atout de ces plateformes : la rapidité et la réactivité. Quand les délais des banques peuvent durer des semaines voire des mois, quelques jours leurs suffisent : Une rapidité et une souplesse qui ne signifient nullement que les dossiers sont facilement acceptés, au contraire : « Notre positionnement est axé sur la sélectivité. » souligne Tristan Grué, fondateur et directeur général de Bolden.
Les entreprises paient pour cette prestation des taux plus élevés qu’aux banques pour la rapidité d’étude et d’acceptation des projets. Ces taux sont en moyenne de 8 % chez Bolden, et ils sont compris entre 3,40% et 6,90% sur Credit.fr. A quoi il faut ajouter des commissions de l’ordre de 3%, prélevées par les plateformes sur les sommes collectées.
Les épargnants peuvent espérer en moyenne un rendement de 7% mais évidemment en prenant des risques que ces plateformes mesurent et réduisent au maximum. Ainsi selon Thierry de Bourayne de Credit.fr, « Notre cible, ce ne sont pas les entreprises refusées par les banques. Nous ne sélectionnons que les sociétés âgées de plus de quatre ans, afin de limiter le taux de défaut à 0,11% pour la catégorie la moins risquée, et à 0,50% environ pour la plus risquée « .
vu dans La tribune