Le franchiseur transmet son savoir-faire par le biais d’une formation initiale et continue afin que le franchisé puisse acquérir les compétences nécessaires pour réitérer la réussite du concept. Une réussite qui trouvera son fondement dans la mise en commun de compétences, de moyens et de partage de valeurs telles que la loyauté, l’équité et la confiance.
Les deux parties profitent des avantages de ce modèle économique :
Le franchiseur : Il accélère le développement de son réseau, prend des parts de marché, allège ses investissements et rentabilise ses services centraux par le CA apporté par les franchisés.
Le franchisé : Il a plus de chance de réussir qu’en se lançant seul. Il profite d’un savoir-faire, d’une notoriété, d’un suivi, d’une assistance… .
La franchise, pour qui ?
La franchise s’adresse à tous type de profils professionnels. Elle est une solution adéquate par exemple pour les personnes en reconversion professionnelle mais de nombreuses personnes déjà à leur compte optent aussi pour la franchise. Psychologiquement il faut quand même être à la fois autonome et respectueux des règles du réseau lesquelles sont connues à l’avance i on veut bien se donner la peine de les étudier avec attention avant de signer un contrat.
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La franchise s’exporte aussi à l’international
Les enseignes étrangères qui viennent s’implanter en France sont plus nombreuses aussi. En 2014 on recensait environ 260 réseaux contre environ 150 en 2009. Elles couvrent les secteurs de l’équipement de la personne, la restauration rapide, les services auto, l’alimentaire, la coiffure et l’esthétique. Ces enseignes viennent souvent de gros pays de la franchise comme les USA, l’Espagne et l’Italie. Les concepts anglais, allemands etc… ont plus de mal, souvent pour de complexes et variées raisons de culture professionnelle ou de différences profondes des marchés mais parfois aussi pour de simples préjugés.
La franchise en quelques chiffres
En France le nombre de franchisé est d’environ 68 000 selon la fff qui chiffre à environ 1800 le nombre de franchiseurs en 2014 contre environ 500 en 1997. Selon une étude de la Fédération Française de la Franchise, la franchise aurait permis la création de 335 000 emplois. Les réseaux de franchise généreraient plus de 51 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Notez que nous plaçons souvent le mot « environ » car tout dépend de la définition du mot franchise qui peut être pris au sens strict du contenu du contrat ou dans un sens plus large incluant des contrats proches comme la concession, la licence de marque, etc….
La Belgique est aussi dynamique avec une offre très internationale mais avec des difficultés de rencontre entre l’offre et la demande. Nous y reviendrons.
Au Maroc, on lit souvent qu’il y aurait environ 400 réseaux de franchise mais il n’y a que 2000 franchisés car :
– cette statistique du ministère du commerce marocain inclut les marques étrangères qui ont un seul magasin sous leur marque dans le royaume.
– la plupart des enseignes étrangères présentes sont bloquées à une, deux ou trois unités souvent à cause du niveau de vie inférieur à leur marché d’origine ou par méconnaissance du marché marocain. Quant aux franchiseurs marocains, beaucoup ont déchanté et ont renoncé à la franchise après s’être lancé un peu à l’aveuglette ou après des démêlés avec des franchisés qui n’avaient même pas lu leur contrat avant de le signer et n’avaient aucune envie de suivre des règles.
En Tunisie, le marché est naissant. Il y a quelques dizaines de réseaux mais nous ne serons pas surpris d’atteindre le chiffre de 100 réseaux en 2016 ou 2017.
Quant à l’Algérie, c’est encore le pays de l’espoir. De accords sont conclus cependant malgré un contexte freinant l’exportation des capitaux.
Il faut noter que dans les 3 pays du Maghreb il y a souvent, dans le textile, les supermarchés et la restauration des accords donnant à une seule entreprise la possibilité et le devoir d’ouvrir toutes les unités du marché sans sous-franchiser. On parle alors à tort de mater franchise car la master franchise suppose que l’on sous-franchise justement.