Y avait-il une porte de sortie pour la Lainière de Roubaix ? C’est ce que nous abordons ci-dessous.
Si l’on considère le métier du fil à tricoter on ne voit guère comment la Lainière de Roubaix aurait pu survivre à la fatale évolution de son marché puisqu’elle est la conséquence de mouvements économiques et sociologiques profonds et internationaux.
Mais si l’on analyse les différents « savoir-faire métiers » ci-dessus, on se rend compte que la Lainière de Roubaix aurait pu davantage prendre conscience de son excellente maîtrise de 3 métiers :
– Filateur
– Franchiseur
– Créateur et éditeur de mode
Ses moyens financiers et ses structures auraient permis de créer de nouveaux concepts sur d’autres métiers, sur d’autres produits, ou de racheter des concepts récents et de les développer. Certains de ces concepts auraient réussi grâce à la maîtrise des métiers de franchiseur et de créateur/éditeur de mode. Facile à dire, n’est-ce pas ?
– Filateur
– Franchiseur
– Créateur et éditeur de mode
Ses moyens financiers et ses structures auraient permis de créer de nouveaux concepts sur d’autres métiers, sur d’autres produits, ou de racheter des concepts récents et de les développer. Certains de ces concepts auraient réussi grâce à la maîtrise des métiers de franchiseur et de créateur/éditeur de mode. Facile à dire, n’est-ce pas ?
Ce qu’il faut retenir :
La disparition d’un métier provient le plus souvent de facteurs extérieurs à l’entreprise, à son produit, à ses clients et à sa relation avec eux. Ce sont des facteurs qui arrivent de très loin et sur lesquels on n’a pas ou peu de prise. Il est essentiel de prendre du recul pour suivre l’évolution de l’environnement du marché. Il convient d’étudier les effets de nombreux éléments sur son propre produit et son propre marché mais aussi sur les produits, les marchés et les modes de vie de substitution. De manière non exhaustive, pensez comme pour Pingouin à la mondialisation, aux innovations techniques, aux modes de vie, à l’évolution des mentalités Mais pensez aussi à des éléments différents comme la réglementation, la fiscalité, le web, les changements climatiques, les préoccupations écologiques, les modes de vie de substitution, etc.
Par essence, il est difficile de prendre conscience de ces changements quand on a la tête dans le guidon. Analysez les étapes de la création de valeur dans votre métier. Analysez la relation entre votre produit et l’environnement de vos clients. Constituez des cercles de réflexion avec des personnes très différentes de celles que vous côtoyez pour optimiser votre performance quotidienne comme par exemple des sociologues, des économistes ou des écologistes.
Et remplacez la fatalité de la disparition d’un métier par la recherche des marchés, produits et métiers dans lesquels vos savoir-faire pourraient servir. C’est ainsi que vous identifierez les concepts à créer ou à racheter ou pour lesquels des associations sont à construire. C’est ainsi qu’au gré des décennies vous évoluerez d’un marché à l’autre, abandonnant certains métiers obsolètes et utilisant les savoir-faire acquis pour apprendre de nouveaux métiers.
Jean Samper