Pour qu’un bourg de campagne garde une dynamique démographique et une bonne attractivité, il est primordial d’y maintenir de l’activité commerciale. Certes le commerce n’est pas l’argument numéro un pour retenir ou attirer les habitants, qui se préoccupent de l’école et des transports. Mais un commerce et un coiffeur permettent assurément d’attirer les projets immobiliers. Les citadins reviennent vers les campagnes et les responsables ne veulent pas passer à côté de la vague.
Pour séduire les nouveaux habitants d’un village rien de tel qu’un commerce moderne, avec des amplitudes horaires adaptées aux modes de vie actuels et capables d’offrir de multiples services. Il existe dans la plupart des régions des associations qui travaillent pour la mise en relation des acteurs économiques afin de revitaliser les zones rurales. Une étude de marché peut être réalisée avec leur soutien, ou celui des chambres de commerce, ensuite il s’agit de trouver les porteurs de projet.
Souvent il n’est pas très difficile de rencontrer une personne au chômage souhaitant à la fois créer son entreprise et s’installer à la campagne. Il s’agit ensuite, avec l’ensemble des partenaires de monter le dossier financier, caler les détails juridiques et les aspects commerciaux. C’est alors que se met en place un partenariat avec un groupe de grande distribution du type Carrefour ou Casino, ayant une branche consacrée à la proximité comme Vival ou Spa. Ainsi Vival du groupe Carrefour offre la possibilité de répondre au cas par cas, de s’adapter aux attentes des Maires mais aussi à leur motivation. On pourra par exemple trouver dans un point de vente Vival aussi bien des services postaux qu’un pressing ou une borne internet.
Les atouts de ce partenariat sont évidents : l’assurance pour une commune d’accueillir un commerce professionnel, pour l’enseigne la garantie d’une protection gratuite et parfois l’économie d’une étude de marché et d’un recrutement, pour le candidat exploitant le principal avantage est l’accompagnement sécurisant.
En revanche il est certain qu’en n’ayant pas la maîtrise du recrutement, l’enseigne prend un risque, de même l’exploitant peut se trouver à un emplacement peu réaliste et subir un risque financier s’il ne bénéficie pas d’une aide économique de la mairie. La plupart des projets prévoient la mise à disposition d’un local moyennant un loyer modéré.
Aujourd’hui les enseignes de proximité semblent bien croire à ce type de développement puisqu’elles se donnent les moyens de prospecter et de rencontrer des maires de village français.
Des équipes sillonnent les campagnes et envoient des courriers ciblés aux maires de communes ayant suffisamment d’habitants. Des publi -informations sont insérées dans une presse spécialisée : la Revue de l’hémicycle ou le Journal des maires. Certaines enseignes étaient présentes au Salon des Maires qui se tient chaque année.