Les supermarchés de proximité progressent durablement. Les grands hypermarchés situés en périphérie des villes n’attirent plus autant qu’avant. La faute à qui ou à quoi ? Ce désintérêt s’est accentué avec le prix élevé de l’essence, quand il faut faire 20 km en voiture pour faire ses courses. Les foyers sont de plus en plus âgés, beaucoup de personnes vivent seules et n’ont pas besoin de remplir un caddy. Par contre, ils ont besoin de plus de conseils et de services. La saturation de l’offre entre aussi en ligne de compte quand le consommateur cherche un paquet de gâteaux et doit choisir parmi une gamme de 200 références.
Bref, certains commerces de proximité ont de nouveau la cote !
Cela ne signifie pas pour autant la fin des hypermarchés dont le nombre a encore progressé. Ils ont déjà entamé une diversification vers des formats plus petits et sont en phase de pérennisation. Ils devraient augmenter de 4% alors que les hypers progresseront de 2,3%. Ces nouveaux formats de magasins (moyenne, petite ou très petite surface) répondent à un nouveau mode de consommation lié à l’évolution de la société des pays dits riches. Augmentation du nombre de retraités à faible revenu, évolution des mentalités (beaucoup préfèrent faire ses courses dans le voisinage) et baisse du pouvoir d’achat en général. On trouve maintenant dans toutes les villes les Carrefour Market, Simply Market, Vival, Dailymonop, etc.. Ils s’installent près des hard discounter comme Lidl qui occupe le terrain depuis une bonne dizaine d’année voire plus.
Les commerçants spécialisés ont retrouvé une clientèle
Dans les branches en commerce organisé en franchise comme l’ameublement ou le bricolage et l’électroménager, les commerçants se sont adaptés pour satisfaire aux besoins et offre des produits et des prix souvent comparables aux grandes surfaces dans un environnement bien plus convivial le conseil en plus.
L’infrastructure urbaine avec la création de nombreux parkings et le service de bicyclettes a aussi donné un nouvel essor au centre ville. Nombreux sont ceux qui redécouvrent leur ville en utilisant le Vélib comme à Paris et se réapproprie une activité commerciale qu’ils ne soupçonnaient même pas.
Sur ces constatations, les pouvoirs publics s’engagent. En effet, le secrétariat d’Etat chargé du commerce, de l’artisanat, du tourisme et des services a créé une commission d’orientation du commerce de proximité. Elle devra contribuer à apporter un nouvel élan au commerce de proximité en l’accompagnant avec le financement de projets innovants.
Tous ces facteurs contribuent à ce que les centre villes retrouvent un tissu commercial et économique et continuent à faire vivre des commerçants souvent très professionnels qui avaient presque disparu du paysage.
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