Rétablissons chaque mot dans son vrai sens.
Qu’est-ce que la royalty ?
– Une royalty proportionnelle est un pourcentage sur le CA ou plus rarement sur la marge qui permet de lier le franchiseur et le franchisé en fonction des résultats de ce dernier pour que chacun ait à travailler dans le même but, la performance de tous.
– Une royalty forfaitaire est souvent choisie lorsque le franchiseur n’est pas sûr de connaître les vrais résultats du franchisé ou lorsqu’il veut être moins cher qu’un concurrent ou lorsqu’il n’est pas impliqué dans la recherche des meilleurs résultats de ses franchisés, elle peut être calculée sur la surface, le nombre de chaises, le nombre de chambres…ou tout simplement être une somme fixe, identique pour tous et payée mensuellement.
Au lieu du mot royalty on emploie aussi le mot redevance.
Il a y deux sortes de redevances
Elle comprend donc le droit d’accès à l’enseigne mais aussi le coût de la formation, de l’assistance et des sommes investies pour le recrutement et le choix du local…. Elle est fixée en fonction des coûts que le franchiseur supporte pour recruter des franchisés et les lancer. Une marge est parfois incluse. Et de toutes façons la limite supérieure est ce qui est rentable pour le franchisé. Dans la pratique, les bons franchiseurs font de nombreux calculs mais la cote d’amour du réseau est un élément pondérateur important.
Dans quelles limites ?
– Le loyer plus la redevance de publicité nationale et le budget publicitaire local du franchisé sont des postes de création de trafic. Certaines enseignes ne font pas de pub car elles ne prennent que des emplacements N° 1 en rue piétonne et considèrent que leur loyer très élevé est un budget de création de trafic suffisant. A l’inverse, certains concepts se développent sur des emplacements bon marché et ont besoin de faire beaucoup de pub pour faire venir le client.
– Alors que la royalty couvre certes l’utilisation de la marque et du concept et son pouvoir d’attraction sur la clientèle mais elle comprend surtout la rémunération du transfert de savoir-faire et des services apportés par le franchiseur, lesquels s’analysent en gain de productivité. Dans une démarche analytique, il faudrait la répartir et la juger en face de trois de ses conséquences recherchées :
a) plus de ventes ou des prix plus élevés grâce à l’image de marque et la notoriété
b) moins de coûts et plus de productivité en exploitation
c) sans oublier….plus de sécurité pour le franchisé
Important :
– le franchiseur est aussi un fabricant qui prend assez de marge sur ses produits pour ne pas devoir prendre des redevances sur le CA en rémunération de ses services.
– le franchiseur a mal claculé le coût réel de ses services (fréquent)
– le franchiseur ne rend pas ou peu de services (rare en franchise mais fréquent dans d’autres formes de contrat)
2) A l’inverse il existe beaucoup de réseaux qui ne sont pas en franchise et demandent des redevances et des droits d’entrée.
1) la loi de 2009 considère que la royalty fait partie des éléments permettant de définir une franchise.
2) ce qui n’a pas d’importance pour les franchises tunisiennes
3) mais fait que seules les franchises étrangères qui facturent des royalties sont obligées de demander une autorisation au ministère du commerce si elles ne sont pas dans les 26 secteurs déjà totalement libérés.
Fondateur de ac-franchise.be
Cofondateur de l’IFCN
Membre du collège des experts de la fff