Les franchiseurs ont parfois une préférence pour l’un ou l’autre profil, chacun présente des avantages, l’idéal est de rester ouvert aux deux options car le métier précédent n’est pas le critère principal. Près de la moitié des réseaux ne revendiquent pas un profil prioritaire. En fait un franchiseur dit souvent qu’il préfère le meilleur candidat qu’il soit issu du monde salarial ou de celui du commerce. La crise a renforcé la vigilance en matière de sélection des candidats à la franchise. Quels sont donc les critères ?
Les candidatures sont parfois analysées en détail afin de détecter les compétences utiles au réseau.
Un bon candidat à la franchise doit être apte à la vente en magasin dans certains réseaux. Dans d’autres il doit savoir prospecter, c’est plus dur. Parfois aussi on lui demande des aptitudes au management d’équipe. Ces qualités peuvent être détectées tout autant chez un cadre que chez un commerçant, tout dépend de l’expérience mais encore plus des aptitudes et des capacités pas encore utilisées dans le passé professionnel.
On pourrait penser qu’un commerçant a l’avantage et pourtant les anciens salariés, notamment du secteur de la grande distribution sont également très recherchés par les réseaux de franchise. Tous deux savent gérer avec les outils informatiques. Ils ont souvent une bonne conscience de ce qu’est une bonne gestion des stocks et ont parfois l’expérience du fonctionnement de services logistiques centralisés. Mais le commerçant dispose parfois déjà d’un local.
On lit parfois que le risque est que ce candidat commerçant ait subi des difficultés qui l’acculent à s’orienter vers la franchise, sans réelle motivation personnelle pour ce type d’organisation. Mais n’est-ce pas la même chose pour un ancien salarié ayant perdu son emploi ? Salarié ou commerçant, saura-t-il s’adapter au fonctionnement imposé par le réseau ? Le commerçant saura-t-il abandonner une partie de la totale autonomie dont il bénéficiait ? Le salarié saura-t’il tirer profit d’une autonomie qu’il n’avait pas ? Le commerçant devra entrer dans un système plus rigide avec des procédures et des normes. Il recevra une formation, aura des règles à respecter, devra rendre des comptes avec des formalités dont il n’a pas l’habitude. Mais le salarié devra faire le chemin inverse car les procédures d’une franchise lui laisseront une autonome plus grande que dans son précédent emploi et cela pourra le déstabiliser.
On dit parfois que les cadres semblent plus adaptés aux franchises de service … mais on en trouve partout. Les commerçants seraient plus adaptés aux commerces de centre ville mais c’est parce qu’ils ont déjà un local ou que la vente de leur précédente affaire leur permet d’acheter des locaux de centre ville toujours très chers.
Dès que le nombre de salariés à manager prend de l’ampleur, ce n’est pas le fait d’être salarié ou commerçant qui compte mais le nombre de salariés qu’on a déjà managés et ce qu’on en a appris.
Notons quand même que les salariés qui proviennent de la grande distribution sont souvent particulièrement appréciés cars ils ont déjà une activité de commerçant, ils connaissent les outils de gestion et ont une grande habitude du travail organisé. Ils sont plus rapides à former mais ne sont pas toujours les meilleurs sur le long terme.
Pour plus d’information, lisez aussi Les questions à se poser avant de se franchiser
Et Test – La franchise est-elle faite pour vous ?
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