La première étape est l’échantillonnage. Il convient d’identifier la population à interroger. A vous de déterminer les critères de segmentation : âge, secteur d’activité ou autre. Vous pouvez partir d’un ficher que vous auriez déjà constitué ou vous adresser à des organismes tels que chambre de commerce, Insee ou Crédoc qui disposent d’études déjà réalisées. A partir de là, dites vous qu’un total de 700 personnes ayant les mêmes caractéristiques sera suffisant, moins s’il s’agit de B to B.
Si vous externalisez une partie de l’étude, pilotez le travail vous même et sachez qu’en vous adressant à un cabinet conseil, il vous en coûtera 9000 euros pour une étude complète. Vous pouvez vous tourner vers le syndicat des métiers des études et du conseil : syntec. Les junior entreprises proposent des solutions souvent moins coûteuses. Il faut savoir que les écoles d’ingénieurs sont davantage portées sur le B to B et les écoles de commerce sur le B to C.
L’étape suivante concerne la passation du questionnaire. Pensez aux ressorts psychologiques en jeu. Privilégiez les modes de contact direct. En humanisant la relation vous rassurerez l’interviewé. Les passations indirectes par mail ou courrier offrent en revanche la possibilité d’une souscription-achat. Le courrier permet des questionnaires longs mais les retours sont faibles, le téléphone permet de mieux maîtriser le nombre de réponses. Internet donne aussi l’avantage du questionnaire long à moindre coût, mais cette méthode est moins fiable. Les études en face à face sont plus approfondies. Sachez qu’en offrant un cadeau vous doublez le taux de réponse.
Le questionnaire doit être soigneusement travaillé, lors de la rédaction il vous est conseillé de bannir les formules compliquées comme les interro-négatives. Les questions ouvertes doivent être peu nombreuses car leurs réponses sont plus délicates à exploiter. Si vous poser une question qui indiquent des choix, proposez au maximum quatre possibilités. En excluant un nombre impair vous évitez que les indécis choisissent immanquablement la réponse du milieu !
Pour des entretiens de face à face il sera important de veiller à la neutralité de l’enquêteur. Au moment du dépouillement, munissez vous d’un tableur type Excel. Pour l’analyse il y a deux solutions : les tris à plat que sont les données chiffrées et les tris croisés mettant en relation les différentes variables. Le rapport d’étude donne la réponse à la question de départ. Il se présente sous la forme d’un document en trois parties. En première partie le résumé et les recommandations, en deuxième partie les graphiques donnant une vision synthétique des résultats et en troisième l’explication de la méthodologie. Pour convaincre d’éventuels partenaires vous pouvez en faire une présentation Power Point.
Nous vous rappelons les cinq questions à se poser avant de se lancer : ma cible est-elle pertinente ? Est-elle suffisamment volumineuse ? Quelle croissance puis-je espérer à long terme ? Ai-je des avantages concurrentiels ? Quel investissement dois-je envisager au départ ?