Créer une franchise : quel impact financier ?

  • Créé le : 04/05/2012
  • Modifé le : 04/05/2012
En France, la franchise a vu le nombre de ses réseaux doubler ces dix dernières années. Elle connaît une progression régulière de 8 à 11 % depuis 5 ans. Elle représente 335 500 salariés, 58 300 points de vente et 47,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires Le constat est là : en ces temps de crise, créer une franchise paraît moins risqué que l’aventure en solitaire ; le candidat à la franchise bénéficiant de la notoriété d’une marque et d’un concept testé en contrepartie d’un droit d’entrée et de royalties. Encore faut-il qu’il ait mesuré véritablement l’impact financier d’une telle aventure et qu’il s’y soit bien préparé.

Selon Jean-Pierre Gouzy, expert-comptable et commissaire aux comptes chez Fiducial : « La pérennité à 5 ans d’une franchise est deux fois supérieure à une création d’entreprise pure ». Mais créer une franchise oblige l’entrepreneur à mobiliser des moyens financiers conséquents entre le droit d’entrée, le coût et l’agencement d’un local commercial, et l’avance de trésorerie. Concrètement, selon Jean Samper, fondateur de AC Franchise, le droit d’entrée oscille « entre 5 000 et 50 000 euros. Sachant que 80 % des franchises signées en France ont un droit d’entrée compris entre 9 000 et 15 000 euros”.

Consultez aussi cet article : Que sont une royalty et un droit d’entrée en franchise ?

Bien préparer le business plan de sa franchise

Si comme pour toute création d’entreprise, le modèle économique d’une franchise se traduit par un business-plan, mieux vaut s’assurer, avant de l’établir, que le prix demandé par le réseau est réellement justifié. Comment ? En se rendant sur le terrain et en discutant avec les franchisés déjà installés !  C’est seulement après cette étape incontournable que le candidat à la franchise pourra rédiger son business plan. Il le réalisera à partir de quatre chapitres : le compte de résultats prévisionnel (recettes et dépenses), le plan de trésorerie (encaissements et décaissements), le plan de financement (ressources et emplois) et enfin le bilan prévisionnel (actif/passif).

Pour en savoir plus sur le business plan, consultez ces articles : 
Un business plan qui tient la route
Les étapes d’un bon business plan
Les étapes à ne pas manquer pour réussir votre business plan

Le compte de résultats prévisionnel : son but est d’estimer au plus juste les recettes, les dépenses et le bénéfice réalisés sur 3 ans. Il permet au futur franchisé de déterminer le niveau de chiffre d’affaires qui déterminera si son activité peut être rentable et dégager des bénéfices. Pour Jean-Pierre Gouzy : « Il faut s’appliquer à compiler tous les chiffres disponibles. Par exemple, dans un restaurant, il faut évaluer jusqu’au prix moyen de l’addition. Pour un garage, il faut savoir combien de véhicules doivent passer dans l’atelier quotidiennement. En prenant évidemment en compte les charges fixes et les charges variables inhérentes au secteur d’activité. Le but étant au final, dans les deux cas, de savoir à quel moment l’activité sera rentable ».

Le plan de trésorerie : selon Laurence Rousselet, consultant et formateur en gestion et finance, il est « la synthèse des prévisions en termes d’encaissements et de décaissements. Il permet de voir si la société génère un niveau suffisant de cash« .

Le plan de financement (PFI) : il est prévu d’ordinaire sur trois ans, et découle de la rentabilité prévisionnelle et du solde de trésorerie mensuelle de l’activité. Il doit prendre en compte toute une série de frais : les sorties immédiates, les frais de publication d’annonces légales, de communication, de publicité, le montant du droit d’entrée ou de la redevance initiale forfaitaire demandé par le franchiseur. Il intègre aussi le besoin en fonds de roulement (BFR) qui réside dans le financement des montants facturés mais pas encore encaissés, et le stock acheté mais pas encore vendu.

Le bilan prévisionnel : il peut être assimilé à une photographie du patrimoine de l’entreprise et de ses dettes à une date donnée. Mais plus que tout c’est à ce moment précis que la question du financement intervient.

La question du financement d’une franchise

Sauf cas très exceptionnels, la création ou la reprise d’une activité nécessite un emprunt bancaire. Mais pour le cas particulier de la création ou la reprise d’une franchise, l’investissement est habituellement réalisé à hauteur de 30 % minimum en apport personnel. Celui-ci est calculé sur la base du dossier prévisionnel et sert à couvrir les frais d’établissement, l’achat des stocks et le BFR. Cet apport sert notamment à  fournir une garantie aux organismes bancaires. Sans lui, le postulant à la franchise n’a pas de marge de manuvre au cas où son chiffre d’affaires prévisionnel ne serait pas atteint.

Cet apport personnel peut émaner de plusieurs sources – LDD (Livret de Développement Durable, ancien Codevi), livret A, PEA (Plan d’Epargne en Action) ou LEE (Livret d’Epargne Entreprise) -, mais peut aussi recourir à la famille, soit sous la forme d’un don manuel classique (dans ce cas, il est non imposable jusqu’à un montant maximal de 30 000 euros), soit dans le cas d’une prise de parts ou d’actions dans la société (la famille bénéficie alors d’une réduction d’impôt sur le revenu de l’ordre de 22 % des sommes investies, dans la limite d’un plafond annuel de 20 000 euros pour une personne seule et de 40 000 euros pour un couple ayant une feuille d’imposition commune. Ce plafond annuel peut être majoré à hauteur de 50 000 euros pour une personne seule et à 100 000 euros pour un couple).

Lisez aussi : Apport personnel pour lancer sa franchise : les pistes à explorer…

Vu dans Le nouvel économiste

Audrey, rédactrice AC Franchise

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