Interview : Développement de la franchise au Maroc par A. Ouardane, fondateur de la fédération de la franchise

Interview : Développement de la franchise au Maroc par A. Ouardane, fondateur de la fédération de la franchise
  • Créé le : 06/07/2006
  • Modifé le : 06/07/2006
Les thèmes abordés dans cette interview en 2006 sont le développement de la franchise au Maroc, les secteurs les plus développés, les limitations à l’exportation… Mr Ouardane, fondateur de la fédération marocaine de la franchise et organisateur du salon, a répondu à nos questions. Depuis, la croissance a été ralentie car certains franchiseurs et franchisés ont essuyé les plâtres d’un trop grand optimisme et d’une trop faible expérience.

AC Franchise : Est-ce-qu’il y a des secteurs porteurs et d’autres qui ne sont que des illusions ?
A Ouardane : Au début il y a eu un engouement sur le secteur de la restauration rapide et aujourd’hui l’habillement représente 50% des réseaux et le fast food 10%. Maintenant c’est le service qui s’ouvre à la franchise (enseignement, immobilier, communication).

AC Franchise : Il y a environ 33 millions d’habitants au Maroc et combien ont les moyens de s’acheter des produits dans des magasins de franchise ?
A.Ouardane : La réussite appelle la réussite et il y a un effet d’imitation et seulement 10% de taux d’échec ce qui fait que les marocains qui disposent de moyens vont vers l’investissement en franchise et le consommateur est poussé avec l’effet de la TV internationale qui pénètre tous les foyers et qui donne des exemples de mode de vie. Les gens s’approvisionnent dans les grandes surfaces et cherchent une marque et la franchise leur garantit cela.

AC Franchise : Y-t-il des franchiseurs d’origine marocaine ?
A.Ouardane : Au départ, il y avait surtout des franchiseurs étrangers mais aujourd’hui la franchise maroco-marocaine est en vogue, on compte 20 enseignes marocaines et cela se multiplie. Le problème que l’on a, c’est que le marché est ce qu’il est et que beaucoup de franchises maroco-marocaines qui ont bien marché Mobilia, Kitea se trouvent à bout de souffle et se renouvellent en ouvrant de nouvelles enseignes. La volonté des pouvoirs publics est d’encourager la franchise maroco-marocaine pour résoudre les problèmes d’emplois et d’améliorer le niveau de vie et moderniser le commerce. (Note d’AC Franchise : Les meilleures enseignes marocaines ont souvent été obligées de se séparer de leurs franchisés ou de les racheter. Les franchisés ne respectaient pas un contrat qu’ils n’avaient pas lu ou pas bien lu et es franchiseurs avaient été « optimistes ».)

AC Franchise : On m’a dit qu’il était difficile de trouver de bons emplacements commerciaux et que les centres commerciaux n’étaient pas toujours d’une qualité suffisante.
A.Ouardane : Vous touchez du doigt le problème essentiel auquel se heurte le développement de la franchise au Maroc, c’est le foncier. La réflexion porte aujourd’hui sur les possibilités d’organiser des zones commerciales qui mettraient à la disposition de tous les franchiseurs potentiels des espaces qu’ils peuvent exploiter. Aujourd’hui le foncier est devenu très cher et les grandes surfaces posent deux problèmes : la disponibilité des espaces et le manque de professionnalisme dans la gestion de ces espaces. Problème de l’animation, de la répartition des points de vente par métier et surtout la spéculation de ceux qui les achetaient pour les revendre plus tard plus cher. Aujourd’hui il y a une réflexion faite par la fédération et le ministère pour organiser tout cela en instaurant des textes législatifs pour mettre de l’ordre. (Note d’AC Franchise : la spéculation sur l’immobilier commercial a été extrême)

AC Franchise : Si je suis franchiseur français, étranger et que j’ai un franchisé au Maroc, vais-je pouvoir toucher mon droit d’entrée, mes royalties ou y a –t-il des limitations à l’exportation des devises ?
A. Ouardane : Il n’y a pas de problème, on peut rapatrier les devises mais il y a une procédure administrative qui n’est pas contraignante à laquelle il faut s’astreindre concernant les déclarations et l’identification exacte de l’activité et des chiffres réalisés.  (Note d’AC Franchise : Il faut présenter son contrat de franchise au ministère du commerce qui juge si le montant de redevances réclamé est normal par rapport aux services rendus. Il faut argumenter mais il n’ a pas un barrage administratif.)

Retrouvez la video de cet expert sur Ac Franchise TV.

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