– le monopole des constructeurs sur les pièces de carrosserie,
– le manque de disponibilité de certaines pièces concurrencées sur le canal indépendant,
– l’accès aux informations techniques,
– les pratiques en matière de garantie,
– l’utilisation par l’ensemble de la filière des prix de détail conseillés des constructeurs.
L’EQUITE ET LES PRIX, DEUX PROBLEMATIQUES MAJEURES
Alors que le marché de la voiture neuve devrait connaître un important repli en 2012 (- 7 % à – 10 % selon le CCFA), le secteur de l’après-vente automobile fait preuve de dynamisme, crée de l’emploi et participe à l’évolution des comportements en matière de mobilité. Toutefois, alors même qu’ils ont bénéficié d’aides financières et de soutien public, la perte de vitesse des constructeurs automobiles historiques pèse aujourd’hui sur la dynamique de la filière, sur ses sous-traitants et sur l’après-vente.
Il est urgent de redonner de l’oxygène aux fournisseurs et sous-traitants des constructeurs en leur permettant de commercialiser directement pour le marché de la rechange l’ensemble des produits qu’ils conçoivent et fabriquent.
La France accuse sur ce point un retard significatif sur de nombreux pays européens et les arguments classiquement mis en avant par les constructeurs pour s’opposer à une telle libéralisation n’ont pas convaincu l’Autorité.
Dynamique de la filière automobile et gain de pouvoir d’achat pour le consommateur : Mobivia Groupe se félicite des questions soulevées par l’Autorité de la concurrence.
Il est aussi nécessaire de veiller à déverrouiller les blocages observés en matière d’accès à l’information technique. Pour une concurrence réelle et sincère, l’accès aux informations techniques doit être garanti (format, coût ) pour l’ensemble des acteurs.
De même, il semble nécessaire de sensibiliser les consommateurs sur les pratiques liées à l’usage des garanties et notamment sur le fait que la garantie constructeur ne peut être perdue du simple fait que l’entretien serait effectué en dehors du réseau constructeur.
Les dépenses liées à l’automobile représentent une part non négligeable du budget des français et pèsent de plus en plus sur celui-ci. La facture automobile moyenne a augmenté en 2011 de 4,9 % pour atteindre 4500 € par an, soit plus de 10 % du budget annuel total des ménages et représente le second poste de dépenses. Certains monopoles ou pratiques des constructeurs automobiles, à l’image du marché des pièces détachées visibles, renchérissent le coût de l’accessibilité à la mobilité automobile.
La libéralisation du marché des pièces détachées visibles permettrait une baisse des prix des pièces de 20 à 30 %. (Etude Que Choisir 2011)