Changement de nom pour mieux annoncer l’univers du groupe, réalisation des objectifs fixés par le plan Etoffe 2018 et ajustements pour s’adapter au mieux à l’évolution du marché, Kidiliz Group, anciennement Groupe Zannier, fait sa révolution !
Vu dans le Journal du Textile par Sophie Bouchier de l’Ecluse
Nouveau nom, anciennes valeurs
Le groupe Zannier, au portefeuille impressionnant d’une quinzaine de marques, est devenu Kidiliz Group. Le développement de l’enseigne Kidiliz a été au cœur du plan Étoffe 2018, lancé en 2015 par le groupe à la suite d’une restructuration.
Rémy Baume, le directeur général, explique à cet effet : « nous sommes à mi-parcours et nous avons ressenti le besoin de parachever cette stratégie de croissance par ce nouveau nom. »
La signature Z, héritage du fondateur du groupe Roger Zannier, laisse donc place à un nom qui annonce avec plus de précision le secteur d’activité car comportant le mot « kid ».
Pour le reste, le groupe conserve ses convictions axées sur une « expertise de l’enfant », une « promesse de qualité » et une «identité stylistique ». Rémy Baume met notamment l’accent sur la capacité des marques du groupe à lancer les tendances en donnant l’exemple de Catimini qui réalise 32 imprimés faits main par saison.
Le plan Etoffe 2018 porte ses fruits
Le plan Etoffe 2018 se poursuit donc avec des ajustements pour s’adapter au mieux à l’évolution du marché. Ainsi, Kidiliz, qui avait été lancée en tant que site de e-commerce en 2011, regroupe désormais toutes les marques et licences du groupe.
Bien qu’une majorité des 150 multimarques du groupe porte encore les enseignes historiques, un changement commence à s’opérer : 17 magasins sont passés aux couleurs de Kidiliz et une quarantaine devrait suivre d’ici fin de l’année prochaine. Les enseignes ayant adopté le concept multicanal ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 20%.
Les atouts de Kidiliz, dont les bornes e-commerce et une offre étoffée, séduisent les partenaires. Rémy Baume témoigne : « Les affiliés sont très demandeurs et nous recevons aussi des manifestations d’intérêt de professionnels qui ne font pas encore partie de notre réseau. »
L’activité e-commerce se porte, elle aussi, très bien avec une progression de 30% en 2016 par rapport à l’année précédente. Une envolée portée par Kidiliz.com ainsi que par les sites Z et Catimini.
Kidiliz Group a donc passé une bonne année 2016 et ce en dépit de la tendance négative enregistrée ces 9 derniers mois sur le marché du prêt-à-porter pour enfants en France. Ceci s’explique notamment par le fait que le groupe réalise 52% de son CA à l’export.
Kidiliz Group compte bien maintenir le cap en 2017, entre autres avec l’introduction de sa nouvelle licence, Esprit, en Europe et au Moyen Orient. Pour ce faire, le groupe a créé, dès 2016, sa filiale en Allemagne. Une équipe de 35 personnes, dirigée par Michael Doerell, ex-dirigeant Chiemsee, permettra au groupe de développer Esprit ainsi que ses autres marques en Allemagne.
Limites du plan Etoffe 2018
Comme tout plan, Etoffe 2018 a quelques limites. Des limites qui concernent Chillaround et My First Dressing, respectivement marque pour préados et pour coffrets de naissance, ont du mal à décoller.
La première, diffusée dans 200 multimarques, dont celles du groupe, rencontre une forte concurrence exercée par d’autres enseignes qui ont ciblé le même segment au même moment.
My First Dressing marche bien chez Kidiliz et Catimini, mais moins bien en dehors du réseau. Rémy Baume nuance : « Il était avant tout important de montrer qu’on sait innover et apporter des solutions à nos clients. »
Kidiliz Group poursuivra ainsi ses objectifs en 2017. Le groupe compte notamment aider ses partenaires à mettre en place leur stratégie sur les réseaux sociaux tout en respectant la philosophie du groupe en la matière : « préserver l’enfance ».
Z déploie son nouveau concept
Z, qui génère 1/3 du chiffre d’affaires du groupe, est représentée par 520 boutiques dont ¼ d’affiliés et le reste en succursales. L’enseigne a commencé à déployer, au premier trimestre, son concept Envol avec 3 tests dont un à Paris et deux en Italie. Le concept devrait s’étendre à une quarantaine de magasins au deuxième semestre.
A la clé, une version modernisée avec de nouvelles vitrines, nouveau logo et identité visuelle…
Les tests sont concluants ! Rémy Baume affirme d’ailleurs que les clients ont évoqué une amélioration des collections alors que seul l’écrin avait changé.